Accueil du site / Newsletter / Lettre électronique / / Arts Vivants 11 questions : Quatuor Anches Hantées

Inscription Newsletter

Arts Vivants 11 questions : Quatuor Anches Hantées


Basé à Narbonne, Le Quatuor Anches Hantées est un quatuor unique qui œuvre à développer son répertoire à travers la transcription d’œuvres et la création. Fort de 18 années d’expérience, de concerts en France et à travers le monde : Arsenal de Metz, Salle Gaveau, Opéra de Tours, Salle Cortot, Festival Radio France – Montpellier Occitanie, Flâneries de Reims, Folle Journée de Nantes… Le Quatuor Anches Hantées sillonne les belles salles et festivals français. Véritable acteur culturel, il n’oublie pas pour autant la salle des fêtes de St Jean de Rives, celle de Juvisy, la Halle aux grains de Lavaur, l’INJS, les prisons et centres sociaux…


En 2020 avec l’album "Malinconia", le Quatuor Anches Hantées s’ancre et se dote de racines nourricières. Prenant la tradition et l’histoire du Quatuor à cordes comme berceau de son engagement artistique présent et futur, le Quatuor Anches Hantées relève audacieusement et avec finesse ce défi qui lui est salvateur.

Il crée son propre chemin. Il est un levier de découvertes et de redécouvertes, instaurant un lien sans faille entre son répertoire et son public. Ce même public qui reçoit à bras ouverts les interprétations de quatre musiciens animés par le plaisir de jouer, de donner, de partager, d’inventer.


Cette année 2020 voit pour lui s’épanouir “Ma Mère l’Oye – Voyage au Pays des contes “, éclore deux créations de Peirani et Dubugnon, naître un Opéra sans diva et apparaître les prémices d’un nouvel opus emprunté aux cordes avec Beethoven et Fanny Mendelssohn. Les musiciens du "QAH" répondent ce mois-ci à nos 11 questions.



1. Trois mots pour vous décrire

Unis, Joueurs, Curieux.


2. Trois mots qui définissent votre travail

Exigence, Invention, Transmission.


3. Si vous étiez un livre, un film, un tableau ... qui seriez-vous ?

Le Piano Oriental de Zeina Abirached.

Dans cette bande dessinée qui se situe à Beyrouth dans les années 60, Abdallah Kamanja rêve de mettre au point un piano oriental et de rapprocher ainsi les traditions musicales d’Orient et d’Occident. Il modifie la facture du piano pour le faire accéder aux quarts de ton. Le Quatuor Anches Hantées cherche, re-cherche, invente et crée du nouveau en osant dépasser les barrières du conservatisme de la musique « classique ».


4. Un rituel avant de monter sur scène

Quatre rituels : Pendant que l’un épie le public entrant en salle, l’autre joue en continu une heure durant dans les loges, le troisième succombe au catering ne laissant aucune friandise au quatrième cirant ses chaussures toujours en dernière minute.


5. Comment vous vient l’inspiration ?

Pour les interprètes que nous sommes, les sources d’inspiration sont multiples de fait. Le lieu, la salle, le public sont une nourriture évidente, riche et extrêmement variée, en perpétuel renouvellement au fil des concerts. En outre, l’interaction entre musiciens d’un ensemble de musique de chambre crée un réseau permanent d’influences des sentiments, une forme de discussion des états d’âmes.


6. Comment la musique est-elle entrée dans vos vies ?

Si nous avons tous les quatre un point commun, c’est celui de ne pas être issus de familles de musiciens professionnels. Notre musique « maternelle » est plutôt la musique de variété, la chanson et la pop.


7. L’artiste avec lequel/laquelle vous voudriez passer une journée ?

- Romain Millaud : Berlioz ou Bernstein, mais malheureusement ils sont décédés. Je dirais donc le réalisateur italien Ferzan Ozpetek car il a l’avantage d’être bien vivant, lui.

- Elise Marre : Bjork, au cas où le génie soit contagieux…

- Nicolas Châtelain : Arno pour voir si sa folie est folle.

- François Pascal : Didier Super. Pour voir s’il est comme ça aussi dans la vraie vie.


8. Une chanson que vous aimez ?

- Romain Millaud : 50 mila par Nina Zilli car, sans rien avoir d’exceptionnel, elle me replonge dans une période particulière de ma vie.

- Elise Marre : Un Jardin Extraordinaire de Charles Trenet, pour ne pas oublier les pouvoirs de l’imaginaire.

- Nicolas Châtelain : Nantes de Barbara. Pour le texte qui me chamboule et pour les modulations incompréhensibles.

- François Pascal : il y en a plein. Here comes the sun, The Beatles. C’est la chanson qui aide à bien commencer la journée, ensoleillée dans l’idéal. Ou Brassens, quatre-vingt quinze pour cent... parce qu’elle est drôle, et poétique à sa manière...


9. Une chanson que vous écoutez mais que vous ne pouvez pas avouer ?

- Romain Millaud : Il avait les mots de Sheryfa Luna.

- Elise Marre : Ma Philosophie d’Amel Bent

- Nicolas Châtelain : Belle de la comédie musicale Notre Dame de Paris

- François Pascal : des chansons honteuses que je chante sous la douche par exemple ? Plein ! Mais j’assume complètement. C’est assez éclectique. Ça peut aller de Il était un petit navire aux Lacs du Connemara, en passant par Qui a du caca kaki collé au cucu.


10. Votre disque de chevet ?

- Romain Millaud : Les Nuits d’été de Berlioz par Marc Minkowski, Anne-Sofie von Otter et Les Musiciens du Louvre car je trouve dans cet enregistrement une infinie poésie.

- Elise Marre : Jacques Brel Olympia 64, parce que j’ai découvert l’Interprétation grâce à Brel, il m’a donné cette vocation.

- Nicolas Châtelain : 4 derniers lieder/ métamorphoses de Richard Strauss par Schwartzkopf et Karajan pour la multiplicité du discours révélant la complexité de l’humain.

- François Pascal : je n’en ai pas vraiment. J’écoute des choses assez variées, et je n’ai pas de disque "fétiche". Un que j’écoutais pas mal récemment est l’album de Julien Loreau et Bojan Z : Duo


11. Selon vous, à quoi sert le spectacle vivant aujourd’hui ?

Lors d’un spectacle, on peut voir apparaître un sentiment de communion. Ce sentiment collectif d’union révèle pourtant des sensations individuelles pouvant être très marquées et différenciées.

D’un autre côté, malgré ces divergences, chaque individu, par sa présence, sa façon d’être au monde, de vivre ce moment et de réagir à l’œuvre, influence l’œuvre, son interprétation et le vécu des autres.

Un moment magique pendant lequel les ressentis de chacun sont, de fait, pris en considération par les autres… Un moment rare !


► Plus d’infos sur Le Quatuor Anches Hantées